Ski, fame and fun ! – MAGAZINE #7

30 août 2019

Rencontre avec Alexis Pinturault, double médaillé aux J.O de Pyeongchang.

Propos recueillis par Jocelyne Vidal – Article issu du Magazine Terrésens 7

Comment devient-on le recordman des victoires en coupe du monde, au-delà même du total de Jean-Claude Killy ?

Le travail d’accompagnement de mes différents entraîneurs a joué un rôle très important, au même titre que l’encouragement de mes parents. Ils m’ont toujours poussé à aller de l’avant dans la voie du sport, quel qu’il soit, après m’avoir fait chausser mes patinettes à deux ans devant l’hôtel familial, l’Annapurna ! Lié à une éducation qui m’incitait à repousser mes limites, le goût de la compétition m’est venu naturellement. Comme j’avais horreur de perdre contre mon père à ski, au foot comme au ping-pong, la rivalité paternelle s’est avérée un bon aiguillon !

Quel message souhaitez-vous transmettre aux jeunes espoirs du ski de compétition ?

Le sport de haut niveau n’est jamais évident pour un athlète qui a souvent des moments compliqués à gérer. Ils y parviendront, à condition de ne jamais oublier le plaisir que leur procure ce sport. Pour ma part, je me serais arrêté beaucoup plus tôt, sans cette notion de plaisir qui incite à toujours se dépasser. Ce que l’on attend de nous crée forcément une pression. Pour ne pas se laisser submerger, il faut continuer à trouver énormément de fun dans la pratique d’une discipline. Cette attitude m’a aidé quand je me suis retrouvé à 22 ans, parmi les meilleurs de l’Equipe de France, Jean-Baptiste Grange, Cyprien Richard…Blessé, j’ai continué, en essayant de prendre du recul pour trouver ma place et ça a bien fonctionné.

© Agence Zoom

Le Défi Terrésens s’ouvre aux nouvelles glisses. Etes-vous un adepte de la polyvalence ?

La polyvalence incite à développer d’autres facettes du sport, d’autres types d’efforts et cela permet d’être plus complet. J’ai moins de temps pour le golf mais j’adore le tennis, la moto enduro et le wake board à Annecy.

Quel est votre état d’esprit à cinq ans des Mondiaux de ski alpin ?

Cinq ans, ça fait pas mal de temps ! Il y aura deux mondiaux avant ceux-là, à Are en Suède en février 2019, à Cortina d’Ampezzo en Italie en 2021, l’année suivante s’ouvriront les J.O. d’hiver à Pékin…En attendant, je suis honoré et fier d’accueillir les champions en 2023 à Courchevel dans ma station et puis, c’est unique de courir à la maison !

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