Di Caprio

Leonardo di Caprio, Green Star d’Hollywood – MAGAZINE #5

13 avril 2017

Leonardo di Caprio, Green Star d’Hollywood

Authentique et instinctif, l’acteur oscarisé du film The Revenant, se double d’un fervent militant de la cause écologique.

Textes par : Jocelyne Vidal – Photos du film The Revenant 20th Century Fox–  Article issu du Magazine Terrésens 5

La quarantaine  pimpante et rugissante, Leonardo di Caprio clame haut et fort son engagement environnemental : « Les acteurs ne devraient s’autoriser à parler que des sujets sur lesquels ils ont un minimum de connaissances, donc de crédibilité. Je ne m’exprime pas sur la guerre, je parle seulement d’écologie », déclare la green star d’Hollywood.

De Titanic à The Revenant, en passant par Gatsby , Leonardo di Caprio est à l’aise dans tous les registres. Oscarisé pour sa prestation anthologique dans la peau d’Hugh Glass, un trappeur déterminé à se venger de ceux qui l’ont abandonné, laissé pour mort après une mémorable bataille d’ours, « Léo » ne joue pas… Il est tour à tour Louis XIV dans le Masque de Fer, le génial arnaqueur d’Attrape-moi si tu peux, l’irlandais irascible de Gangs of New York ou encore le yuppie en mal d’exotisme dans La Plage.

Di Caprio

Des talents multiples, un engagement unique

Fils d’une secrétaire juridique et d’un dessinateur de BD, Leonardo di Caprio a charmé très tôt les caméras. Trois petits tours de spots publicitaires…Et le voilà qui donne à dix-huit ans, la réplique à Robert de Niro dans Blessures Secrètes, chipe la vedette à Johnny Depp dans Gilbert Grape.

L’acteur caméléon s’investit à fond dans les personnages protéiformes imaginés par les plus grands réalisateurs : James Cameron, Baz Luhrmann, Woody Allen, Martin Scorcese, Steven Spielberg, Ridley Scott, Sam Mendes, Christopher Nolan, Clint Eastwood, Quentin Tarentino…

« Travailler avec eux m’a beaucoup apporté, j’ai besoin de mettre mon sort entre leurs mains, de croire qu’ils me serviront de guide, pourront me dire si mon chemin est bon », confie l’artiste aux talents multiples et à l’engagement unique en faveur de l’environnement et de la biodiversité.

Sur les traces d’Al Gore

Créateur dès 1998, de la Fondation Leonardo di Caprio pour la protection des dernières zones sauvages de la planète, l’acteur devient un fervent militant  de la cause écologique au lendemain de sa rencontre  avec Al Gore. L’ancien vice-président des États-Unis vient d’être oscarisé et récompensé par le Prix Nobel de la Paix pour Une Vérité qui dérange, un documentaire où, sans jamais céder à la tentation du fatalisme, il encourage les spectateurs à se mobiliser pour le sauvetage de leur planète.

Message reçu cinq sur cinq par l’acteur qui marche aussitôt sur les traces  d’Al Gore en produisant en 2007, son propre documentaire « La 11ème heure, le dernier virage ». Inondations, ouragans et canicules révèlent les effets désastreux du réchauffement climatique dans ce documentaire où l’homme se voit incité à redresser au plus vite, la barre environnementale.

Di Caprio« Pour moi c’est une obligation morale de défendre ces causes à un moment clé de notre histoirecar il est temps d’agir »,
confie un peu plus tard l’acteur nommé Messager de la paix des Nations Unies, chargé en particulier de la question
des changements climatiques par M. Ban Ki-Moon, secrétaire général de l’ONU.

« Une obligation morale, à un moment clé de notre histoire»

Investi dans la cause écologique au point de s’y consacrer tout au long d’une année 2011 où il n’apparaîtra dans aucun film, Leonardo di Caprio alloue par le biais de sa fondation, un million de dollars à WWF pour contribuer à doubler la population de tigres à l’horizon 2022.  Toujours prêt à donner de sa personne, il organise en 2013, une grande vente aux enchères d’œuvres d’art au profit de la défense de l’environnement et de la préservation des espèces menacées.

Entré dans le cercle restreint des Messagers de la Paix où l’on précédé Elie Wiesel, Daniel Barenboim, Stevie Wonder et George Clooney, Leonardo di Caprio s’est lancé en avril dernier dans un vibrant plaidoyer en faveur d’un « changement radical »  de la politique environnementale.

Le modèle d’Abraham Lincoln

« Plus de beaux discours, plus d’excuses, plus de manipulation de la science et des politiques par les entreprises liées aux énergies fossiles…Oui, nous avons conclu l’accord de Paris, c’est une raison d’espérer mais ce ne sera pas assez. Tout comme le président Abraham Lincoln avait fait preuve d’un tempérament visionnaire en abolissant l’esclavage, les dirigeants mondiaux doivent s’attaquer résolument au problème crucial de notre temps : le réchauffement climatique. Selon que vous réussirez ou non à le juguler, vous serez encensés ou honnis par les générations futures » a martelé l’acteur et militant écologiste devant les représentants de 171 pays réunis à l’ONU.

Un complexe hôtelier éco – responsable dans les Caraïbes

Le temps de ranger le Crystal Award du Forum économique mondial de Davos et la précieuse statuette de son Oscar sur la cheminée de sa demeure bardée de panneaux solaires, Leonardo di Caprio a laissé  vélo et voiture hybride au garage, pour s’envoler  vers son île de Blackadore Caye au Bélize. Proche du plus grand récif corallien du monde, ce bout de terre des Caraïbes accueillera en 2018, un luxueux complexe hôtelier ainsi qu’un centre de conservation et de reproduction des lamantins.

Construites selon les normes de construction écologique les plus strictes, une soixantaine de villas sur pilotis côtoieront une cinquantaine de maisons réservées aux résidents permanents de l’Ile. La demeure la moins chère frôlant les 5 millions de dollars, les économies (pas seulement d’énergie) s’imposent pour jeter l’ancre en ce vert paradis.Di Caprio

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